ALARME A MES AMIS
1984
Perdu dans la forêt sans peut et sans regret
Je marche devant moi en comptant mes pas
Je traverse les troncs, les rivières sans pont
Les montagnes et les plaines, je n'ai pas de peine
Au rythme du coeur, se suivent les heures
Je marche la nuit au fond de mon esprit
La fatigue n'est plus dans ce voyage perdu
Plus rien n'a d'importance il faut j'avance
J'ai envie de hurler comme un loup affamé
Un grand cri dans la nuit, alarme à mes amis
je suis le prisonnier venez me délivrer
D'une folie que personne ne peut voir
Au milieu de la mer sur mon vaisseau de pierre
Je m'accroche à la barre les yeux rivés au phare
Une étoile lointaine aux formes de sirène
Le rythme des lames comme un bassin de femmes
Le vent souffle en rafale en soulevant un râle
Des paquets d'eau salé dans mes yeux fatigués
Le sel sur ma peau ronge jusqu'à mes os
Plus rien n'a d'importance il faut que j'avance
Accroché au rocher surtout ne plus penser
Monter vers les sommet
Chevaucher le désert sur deux roues suicidaires
Rouler rouler vers l'arrivée
Voguer voguer pour traverser
Rouler rouler